top of page

Les meilleures photos de la semaine par 2 Ride to Play: Cliquez, il n'y a plus qu'à faire défiler !

Fin décembre 2013 :
Lancement du site, BIENVENUE !

 

 

Nous sommes deux étudiants en césure et nous allons faire un tour de 6 mois au guidon de motos 125 à travers l'Amérique Latine. Nous faisons une boucle en partant du Chili, et nous passerons par l'Argentine, la Bolivie, le Pérou et l'Equateur. Vous trouverez plus d'informations dans l'onglet Itinéraire.

Vous pourrez nous suivre tout au long de l'aventure via ce site web et notre page facebook. Nous vous raconterons chaque semaine sur cette page les pires et les meilleurs moments du périple, sous forme d'articles accompagnés des plus belles photos de la semaine.

 

Ces résumés hebdomadaires commenceront à partir de début janvier, lorsque Hugo arrivera à Santiago de Chile; et nous avons ensuite prévu de réaliser une vidéo par pays, où nous jouerons sur les ukulélés du très bon luthier contemporain Rico Priet.

 

Nous remercions d'ailleurs nos sponsors qui nous équipent avec leurs produits: Imago GuitareAltiplano et Coyote. Nous vous invitons à les découvrir à travers l'onglet Sponsors et leurs sites internet respectifs.

 

Et pour finir, n'hésitez pas à nous laisser un petit mot dans la page "Contact" aussi fréquement que vous le voulez, on le recevera sur notre email et nous serons très heureux de vous répondre ! Toutes vos remarques seront les bienvenues: blagues, conseils, prises de nouvelles, amour, gloire, beauté, soutien, ... (Ca commence fort !)

Grosses bises de Greg et Hugo, joyeuses fêtes de fin d'année: on s'retrouve dans 3 kilos !

L'équipe 2 Ride to Play

Les meilleures photos de la semaine par 2 Ride to Play, il n'y a plus qu'à faire défiler !

     Episode 1 :
Départ de Santiago de Chile et premières escapades  :  0 à 1000km

 

 

     L’Amérique du sud, continent où règne la bonne humeur, la générosité et la cool attitude, nous permet de belles rencontres comme a pu le prouver cette première semaine. Tout cela parait idyllique, à part si l’impatience de chevaucher vos motos vous rend un tantinet « pressé » : mot écarté du langage chilien depuis bien longtemps.

     Cinq jours auront donc été nécessaires pour être à partir. La motivation ambiante a permit de passer l’épreuve des différents allers-retours quotidien chez le concessionnaire, les demandes administratives telles que les assurances, plaques d’immatriculations et autres permis de circulation, ainsi que les fameux soucis de payements internationaux que nos chères banques aiment à nous rappeler. Bref, une étape obligée que nous avons passée avec brio, non sans encombres (et si la police nous arrêtait dès la sortie du garage, ça pourrait être sympa non ?).

 

     Vendredi 17 Janvier : Après les derniers achats, quelques photocopies utiles liées au projet et le chargement des motos si attendu, le départ officiel se fait à 18h : direction la côte Ouest avec Valparaiso, temple de la culture urbaine et du « street art ». Le soleil se couchant sur la route 68, nous décidons de faire escale pour la nuit dans la campagne, si content d’avoir payé 5 jours à l’hôtel à Santiago (ironie, encore et toujours !)

 

     Cette première nuit se fera donc chez une dame, dont l’ouïe était en perdition, à l’orée de sa ferme familiale, à San Joaquin. C’était parti pour une semaine où la tente résonnait à nos oreilles comme notre meilleur investissement. De rencontres improbables à des découvertes loin des sentiers battus, il nous aura suffit cette semaine de 20€ chacun pour poser notre tente un peu partout : campagne accueillante, camping communautaire gratuit et autres campings atypiques avant de s’abriter dans une guest house pour écrire ce premier article. Bref, pourvu que ça dure !

 

     Niveau motos, pas trop de souci à signaler jusque là. Les Yamaha YBR sont de bons compagnons de route et supportent une charge de bagage… comment dire… assez conséquente. Quant au parcours, entre la « Ruta 5 » plus communément appelée Panaméricaine et les routes de montagnes, les voies empruntées se suivent et ne se ressemblent pas ! Alors que les poids lourds et autres camions nous doublent à fond sur l’autoroute, c’est en fond de 1ère que l’on accède aux différents points de vue de la Cordillère.

 

     Concernant nos rencontres, vacances estivales chiliennes et sites peu touristiques obligent, c’est d’abord la gentillesse du peuple chilien qui marque le début de notre voyage. Dégustation de vin local autour du feu, motard en Harley qui décide d’héberger deux Gringos en 125, Miguel qui se prend pour un guide touristique chevronné à 1h du matin et un criminel en cavale ont donc ponctués notre parcours.

 

     Enfin, le choix d’être à moto s’est vite montré payant durant cette première semaine. Libre de nos arrêts et de notre parcours, nous assistons sans trop chercher à des paysages magnifiques. Nos coups de cœur de la semaine s’arrêteront donc sur la Laguna Verde au coucher du soleil à 10km de Valparaiso, les Siete Tazas près de Molina, et le Rio longeant le Parque Inglès, qui nous a offert une nuit à fleur d’eau !

 

     Bref, cette semaine normalement consacrée au rodage des motos et aux différents tests de nos vidéos musicales à venir, fût étonnamment ponctuée de rencontres improbables et d’endroits perdus. De bonne augure pour la suite : rendez-vous au prochain épisode !

L'équipe 2 Ride to Play

     Episode 2 :

Des lacs, des cascades, de la pluie… bref, beaucoup d’eau !

 

 

     7 jours et 1000 bornes de plus au compteur ! Malgré des routes dans un état déplorable, on continue de rouler encore et toujours. Titre équivoque, vous l’aurez compris, c’est l’eau qui a guidé notre parcours cette semaine.

Les meilleures photos de la semaine, il n'y a plus qu'à faire défiler !

     Nous nous arrêtons d’abord aux impressionnantes « Salto del laja », chutes d’eau puissante bien méritées après 200 kilomètres de route. Trop touristique lors de notre arrivée dans l’après-midi, nous décidons d’assister au levé du soleil le lendemain, en évitant tous les vacanciers Chiliens. Malgré un réveil difficile, pour ceux qui nous connaissent bien, nous nous extirpons de nos sacs de couchage pour profiter d’un spectacle fabuleux, couplé à un craquage matinal (voir l’onglet vidéos) !


     Changement de cap et direction la côte cette fois-ci pour atteindre Colcura, petite ville au sud de Concepcion. Premier camping sauvage sur la plage et rencontre avec une famille locale qui deviendra officiellement notre famille pour la soirée ! Café chaud, nourriture et babyfoot … Un luxe après une arrivée à 22h au milieu de nulle part ! Petite pensée pour Fernanda, 14 ans à tout cassé… dommage !
 

     Sans transition, nous nous dirigeons ensuite vers Cañete, 100 km plus au Sud, pour rejoindre dans l’après-midi le lac Lanalhué. Sur la route, rencontre impromptu avec un SDF à Lebu : équipé d’une machette en bois, il tenta de nous soutirer quelques pesos ! Manque de bol pour lui, miche de pain à la main et chargés comme des bœufs, il a vite compris que nous n’étions pas son cœur de cible habituelle. On file donc tranquillement : le pauvre homme était bien trop imbibé pour réagir - On sait qu’il n’y a pas d’heure pour boire, mais il était quand même 14 heures, indice UV 11+… -.
 

     Le lendemain, nous rejoignons le lac suivant, région des lacs oblige. Novice dans la lecture de carte Chilienne, on s’est fait surprendre comme des bleus sur l’état des routes ! Au final, il nous aura fallu 3h pour parcourir seulement 54km de cailloux (des graviers ? Ca aurait été trop facile). Arrivée pas volée à Puerto Saavedra pour le couché de soleil, après une bien longue journée!


     Suite à une étude approfondie de la carte et notre expérience de la veille, nous apprenons dès lors qu’il nous faudra encore 52 kilomètres de route difficile, où le 4x4 est roi, pour atteindre notre objectif de la journée : Villarrica. Dommage pour nous, c’est souvent sur ces chemins escarpés que se trouvent les plus beaux paysages.
 

     Nous terminons cette semaine par trois jours dans la région de Villarica et de Pucon, où les volcans aux cimes enneigées nous rappellent que c’est l’hiver pour certains d’entre nous ;) ! Au programme : découvertes des cascades environnantes et du parc national de Villarica, où encore une fois, les chemins n’ont pas été spécialement conçus pour nos bolides! Après avoir passé la nuit dans les montagnes aux alentours du lac Calafquen, nous partons sous la pluie avec pour destination Valdivia, ancienne cité espagnol aux forts très réputés.
 

     En bref, cette semaine aura été ponctuée par des lacs de montagnes et des cascades, où les motocross et les vêtements de pluie auraient été les bienvenus ! Au final et en sachant maintenant lire correctement une carte, nous entamons notre dernière semaine chilienne avant de passer derrière cette fameuse Cordillère qui nous nargue depuis le départ !

L'équipe 2 Ride to Play

     Episode 3 :

De Valdivia à la frontière, à plus le Chili !

 

 

     Valdivia est une ville étudiante très vivante, pleine de vivacité et qui ne manquerait pour rien au monde une opportunité. Hébergé par une famille chilienne équipée d’un enfant turbulent, nous nous sommes fait voler un téléphone au restaurant.

Les meilleures photos de la semaine par 2 Ride to Play, il n'y a plus qu'à faire défiler !

     Départ de cette grande ville après une recherche acharnée des vilaines voleuses, peu fructueuse malheureusement, nous nous dirigeons vers une bourgade plus paisible du nom de Futrono. Nous avons été accueillis chaleureusement dans un camping où le barbecue était de mise, ce qui nous a permis de partager un bon bout de viande avec des Argentins – les rois du barbecue, soit dit en passant –.

 

     Nous avons bien profité de la nature, quelque peu capricieuse au sud du Chili, autour du Lago Ranco. Ralentis par la pluie et les chemins encombrés, nous avons même dû faire une pause au supermarché de plus d’une heure : on peut vous faire une visite, on connaît !

 

     Arrivés bien heureux et bien trempés à Lago Ranco, la ville cette fois, nous trouvons un hospedaje appelé ‘Le Français’… Nous ne manquons pas la réduction impliquée par notre nationalité, et nous mettons à sécher toutes nos affaires chez cet adorable hôte bilingue.

 

     Au petit matin, nous repartons encore quelque peu humide sur les routes, direction Osorno ! Grande ville sans grand intérêt hormis son internet, nous repartirons dès le lendemain sur le chemin de la nature, autour du lac Llanquihue. Lac magnifique pour une ville très touristique, nous arrivons tardivement à Puerto Varas au sud du lac, encore trempés ! L’hostel le plus abordable et ainsi le plus rustique nous ouvra sa dernière chambre, réservée aux retardataires, et c’est avec son meilleur mollard que le propriétaire terminera la visite des lieux, dans l’entrée, sur son tapis rouge.

 

     Nous nous lançons pour notre premier couch surfing le jour suivant, à Puerto Montt, dernière étape prévue du Chili, sans compter la remontée vers Entre Lagos pour passer la frontière. C’est sur cette route de 30 minutes entre Puerto Varas et Puerto Montt qu’Hugo nous offre une petite chute en grandes pompes : ses tongues tout terrain; rien de grave, heureusement qu’elles sont tout terrain…

 

     Arrivés chez Ana à Puerto Montt, c’est une pure régalade ! Lessives, chiens gentils mais assez pesants, remise à neuf des motos et équipements, tournage de quelques ‘Me gustas tu’, change de notre argent pour profiter du blue dollar en Argentine, et en route !

 

     Il s’agit de remonter jusqu’Osorno pour partir à l’est vers Entre Lagos, lieu du passage de frontière. Sur le chemin, nous nous activons à tourner les dernières vidéos nécessaires avant la frontière, et nous y sommes !

 

     Petite piscine d’eau termale pour l’anniversaire d’Hugo à Agua Calientes, qui porte bien son nom, on passe par Anticura et ses 3 chutes d’eau dont une à sec, pour ensuite profiter de notre dernier repas chilien gratuit par faute de machine a carte bleue, et en voiture (motos, ndlr) pour l’Argentine !

 

   Ayant acheté notre assurance Mercosur à Osorno, pas de souci au niveau des formalités. Un nombre impressionnant de papiers nous sont demandés et donnés, on adore ça, et on s’en sort sans encombre avec 40 kilomètres de paysages incroyables au milieu de la cordillère des Andes, entre le Chili et l'Argentine.

 

Désolé pour le retard de cet article, l’internet se fait rare par ici, à très vite pour le prochain !

L'équipe 2 Ride to Play

Les meilleures photos de la semaine par 2 Ride to Play, il n'y a plus qu'à faire défiler !

     Episode 4 :

De Bariloche à Mendoza, la mythique route 40.

 

 

     Quelques minutes auront suffit après le passage de frontière pour découvrir de superbes paysages du côté argentin: deux lacs pendant le couché de soleil (voir photo). Nous arrivons de nuit à Villa Angostura, où l'on trouve un buffet à volonté et le seul camping de la ville, et nous partirons le lendemain pour Bariloche, petite ville au nord de la Patagonie !

     L'accent argentin n'a pas manqué de nous frapper (Cho, desachuno, cache...), et son taux de change non plus: face à la dévaluation croissante du pesos argentin, les plus riches investissent dans le dollar et l'euro pour sécuriser leurs actifs à des taux qui excèdent largement ceux des bureaux de change. Ces monnaies n'entrent dans le pays uniquement via les touristes, dû à des mesures prises par le gouvernement pour ralentir la dévaluation.

    C'est ainsi que le taux de change dans la rue est très intéressant, et remonte ensuite jusqu'aux plus riches via des réseaux clandestins... En bref, le "blue dollar" nous a permi de réaliser près de 40% de bénéfice sur notre budget en argentine, en seulement quelques minutes de négociation.

 

    Nous investissons donc aisément dans un réchaud et tout ce qui va avec pour pouvoir se lancer sur la route 40 sereinement. Dernière étape avant l'épopée: San Martin de los Andes, ville touristique en bord de lac avec vue sur la cordillère. Les hostels et les restaurants y fleurissent, la ville est petite et magnifique, et son centre très actif contraste avec ce qui nous attend le lendemain ! Petit passage par Junin de los Andes pour son internet, ville de Gauchos, petits et grands (voir photo), test du réchaud au bord du Rio, et on est parti !

 

    La route 40 c'est plus de 5.100kms de route qui traverse l'Argentine du nord au sud, parsemée de villages plus petits les uns que les autres. La route est en grande partie cernée par des déserts et quelques magnifiques parcs nationaux. Les rares lacs et ruisseaux y sont splendides, et deviennent souvent nos lieux de campements. Le bois sec ne manque pas et nous permet de faire du feu chaque soir.

 

    Les villages sont peu habitués aux jeunes touristes et sont très curieux et accueillants. Les chevaux y sont un moyen de locomotion à part entière, les routes goudronnées réservées aux rues principales, et le coût de la vie y est très abordable !

    La plus grande ville que nous ayons visité entre Bariloche et Mendoza fut Chos Malal, 15.000 habitants à tout cassé, qui respecte les règles des autres petits villages avec ses routes en terre et ses habitants adorables. Cette fois c'est Pipa qui nous accueillera, viste ? 28 ans viste ? Propriétaire d'un magasin de pates fraîches viste ? Il nous invitera à manger chez lui viste, et à gouter à ses créations viste ? ... Si jamais vous avez la chance de visiter Chos Malal, demandez Pipa Pasta, ignorez son tic de langage et dégustez ses pâtes, elles sont incroyables !!!

 

    Nous arrivons quelques jours plus tard à Mendoza, la ville du vin ! Nous manquons de peu la fête des vendanges, prévue 10 jours plus tard, mais notre programme est tout aussi beau, vous le verrez dans notre prochain article !

 

                         Bisous, à bientôt !

L'équipe 2 Ride to Play

Les meilleures photos de la semaine par 2 Ride to Play, il n'y a plus qu'à faire défiler !

     Episode 5 :

De Mendoza à Salta, il commence à faire chaud!

 

 

     Après avoir profité du vin comme il se boit à Mendoza, et ayant la Bolivie en ligne de mire, notre chemin est tout tracéLe nord, toujours et encore !

 

     Mais avant d'entreprendre notre remontée fantastique, nous voulons flirter une dernière fois avec cette cordillère mythique.

     Nous nous lançons ainsi sur la route des Andes, reliant Mendoza à Santiago de Chile par la route 7. Cet aller retour, long et sinueux, qui nous oblige à nous arrêter à la frontière chilienne, valait vraiment le coup. Les différentes vallées aux paysages changeant nous mènent finalement au Puente del Inca, culminant à 2.700 mètres, où le mal des montagnes frappe de plein fouet nos motos: 50 kilomètres par heure et puis c'est tout.

 

    Arrivés la veille à Upsallata, cette petite ville nous a offert un réveil dont on se souviendra ! Alors que le soleil de plomb nous a sorti de la tente en un rien de temps, c'est face à une chaine de montagne enneigée que nous avons pris le petit déjeuner.

 

    On s'éloigne ensuite des montagnes pour retrouver la Ruta 40, 250 kilomètres plus loin. On passe ainsi par le parc national El Leoncito, avec 60 kilomètres de route de terre complètement prévue au programme. Comme quoi, rouler tétanisés à 30 kilomètres heure pendant 2 heures en mangeant de la poussière: on aime bien ça !

 

    Cette semaine aura été marquée par une hausse significative des temperatures saisonnières. Pour preuve notre traversée du parc Talampaya et de la Valle de la Luna, tout deux inscrits au patrimoine de l'humanité, où la chaleur atteint les 50 degrés à l'ombre... sans ombre. L'eau devient ainsi une denrée rare; et ce ne sont pas les cactus qui nous contrediront ! Bref, de quoi nous faire regretter les achats de vêtements de pluie 15 jours plus tôt.

 

     Nous passons ensuite par La Rioja pour tendre - un peu trop - nos chaînes de motos, puis Catamarca, pour cette fois-ci nous détendre à quelques jeux d'arcades - en somme, peu d'intérêt -. Nous roulons ensuite jusque la superbe région de Tucuman.

 

    Après avoir rencontré de valeureux Argentins et les avoir suivis dans la plus grande boite de nuit du coin, où nous étions 15 au moment fort de la soirée, le tout autour d'une table de jardin en plastique... Il nous reste deux jours pour remonter jusque Salta.

 

    On roulera 180 kilomètres le premier jour, pour d'abord découvrir une vallée verdoyante aux alentours de Tafi del Valle, avant d'arriver dans un décor irlandais où les chevaux ont remplacés les vaches, pour enfin traverser les nuages et les cactus d'Amaiche del Valle.

 

    Le dernier jour clôture de plus belle cette semaine. On doublera des tracteurs remplis de raisins tout juste vendangés à Cafayate et on restera bouche bée devant l'érosion de los Castillos avant de se stopper net devant "la Monument Valley d'Argentine". C'était 280 kilomètres à couper le souffle, où l'arrivée de nuit à Salta est contrastée entre soulagement et le malheureux retour en zone urbaine.

 

    Alors que cette semaine s'achève et que les stations services sont officiellement devenues nos meilleures partenaires - Wifi, toilettes, nourriture, guides touristiques et accessoirement pompe à essence - nous continuons d'avancer d'aventures en aventures !

 

La bise  

L'équipe 2 Ride to Play

Episode 6 :

De Salta à la terre bolivienne : Quand la puna rencontre la coca !

 

 

     Après 2 jours passés à Salta, et s’être renseignés auprès d’un motard installé dans la région, nous tenons notre itinéraire jusqu’à la Bolivie :

 

  650 km qui nous laisseront indéniablement un bon souvenir de l’Argentine.

Les meilleures photos de la semaine par 2 Ride to Play, il n'y a plus qu'à faire défiler !

     On s’attaque tout d’abord au Tren a las Nubes, célèbre train des nuages, le plus haut du monde, qui s’envole jusqu’au viaduc de la Polvorilla, culminant à 4200m. Compte tenu des prix infligés aux touristes et à la durée totale du trajet (15h-16h aller- retour), nous décidons de poursuivre notre ascension à moto.

 

     Dès notre départ de Salta, on se fait arrêter par Sam, « LE » biker : moto du style Harley, casque noir, manteau en cuir, barbe bien fournie, lunette de soleil, bracelet à pics et t-shirt d’un groupe de rock pour gamins de 16 ans. Commençant par nous mettre en garde sur le chemin à suivre, les routes de cailloux à passer et l’altitude qui allait ralentir notre ascension, il décide de nous offrir à manger devant le scepticisme grandissant dans nos yeux.

 

     Et là, c’est un tout autre visage que l’on découvre sous le casque de Sam, il passe en un instant du dur à cuir au fils de 40 ans vivant encore dans le cocon familial, où il ramène chaque semaine un ou deux motards égarés sur la route. Une expérience unique où les spécialités culinaires de la région prennent place peu à peu sur la table du salon et où le débat sur la crise monétaire du pays s’installe au fil des verres de vin. Bref, une Argentine où le sens de la famille, la crise, la nourriture et le bon vin rime avec quotidien.

 

     La panse bien remplie, nous repartons pour atteindre notre objectif du jour : San Antonio de Los Cobres. Notre arrivée tardive ainsi que notre incapacité à fournir un effort physique de plus de 2 secondes à cause de l’altitude nous poussent à acheter des feuilles de coca dont tout le monde nous prône les bienfaits dans la région.

 

     Le lendemain et après s’être émerveiller une petite heure devant le mythique viaduc haut de 65m, on entame nos 100 derniers kilomètres sur la Ruta 40 et pas des moindres. Du sable, des cailloux et encore du sable, soit une journée entière pour rejoindre Susques où le carnaval bruyant et les musiques traditionnelles résonnent sur les montagnes environnantes. Cette route 40 nous laisse donc comme un goût de nostalgie et de poussière dont on se rappellera.

 

     Notre réveil parmis les cactus laisse entrevoir notre première crevaison : coïncidence, je ne crois pas ! Il nous aura fallu une heure en plein cagnard et 3€ pour réparer la roue arrière (la roue avant c’est pour les débutants). A 14h donc, rustiques en place, coca en bouche et lamas dans le viseur, nous attaquons la route pour Purmamarca. Alors que les 100 premiers kilomètres nous mettent enfin d’accord sur la différence entre guanacos, lamas et autres alpaguas, nous croisons sur notre trajet les Salinas Grandes, désert de sel nous offrant un avant-goût de la Bolivie. C’est au coucher du soleil que nous atteignons le dernier col de la journée à 4175m. La descente vers Purmamarca laisse donc entrevoir 96 virages à la tombée de la nuit, un des meilleurs moments en moto, où l’on prend enfin plaisir à dépasser les camions bloqués en fond de 3ème.

 

     Après 2 jours thérapeutiques pour notre dos dans cette petite ville, où la guitare et la danse qui rythment les nuits contrastent avec la dureté du sol dû à la sécheresse ambiante, nous nous dirigeons vers la magnifique Quebrada de Humahuaca, dernière étape avant la frontière bolivienne. Pour notre dernière nuit, nous décidons de poser notre tente en bord de route, apparemment un peu trop près de notre tout nouveau et chaleureux voisin. Après pourtant une discussion à l’amiable avec la patronne des lieux, justifiant de notre présence en terre inconnue, un coup de téléphone inopiné de sa part nous permet de faire la rencontre de trois valeureux policiers argentins une heure plus tard. Lampe torche en pleine face et nous interrompant en plein festin (oui, encore des pâtes !), ils comprennent vite qu’ils n’ont pas à faire à des « ladrones » (bandits), préalablement décrits au téléphone. Bref, une semaine riche en rencontres impromptues, en paysages désertique et où le mal des montagnes annonce avec brio la Bolivie.

 

     A tantôt

L'équipe 2 Ride to Play

     Une fois la bonne opération réalisée, le réchaud et les utilitaires de cuisine élémentaires achetés, et la ville parcourue de fond en comble, nous nous dirigeons vers Junin et San Martin de los Andes. La première nous a étonnés par le nombre de gauchos présents sur les routes, et la deuxième par son grand lac au pied de la cordillère, mais où le tourisme a déjà bien fait son trou. Ca y est, cette fois on part vers le nord et pour de bon !

 

     Notre projet en Argentine consiste a remonter un maximum de la route 40, direction la Bolivie. Pour ceux qui ne la connaissent pas, la route 40 c’est plus de 5.100km avec des paysages incroyables, parsemés de villages plus petits les uns que les autres et cernée par de nombreux déserts et quelques parc nationaux. Si cela ne tennait qu’à nous, toute la route serait classé au patrimoine de l’humanité tellement les paysages y sont grandioses. Hors mis le camping sauvage que nous avons eu la chance de faire tout au long de la route, une étape nous a marquée.

 

     C’est à Chos Malal, bourgade de 15.000 habitants au milieu du desert, que nous croisons Pipa sur la route pour le super marché. Energumène de 28ans rebondissant comme personne sur ses deux pates arrière, il nous emmène dans son magasin de pates faites maisons pour qu’on y dépose nos affaires avant d’aller déguster quelques unes de ses créations chez lui. Adorable hippi, il a fait son siège a Chos Malal, ville sans égale d’après lui. L’argent ne l’intéresse pas, dommage : il aurait fait un carton à Paris !

 

     Nous reprenons la route pour le nord avec Malargue puis Mendoza. Les vignes se font de plus en plus présentes et il nous démange de gouter à ces doux fruits. Notre route croise celles des tracteurs revenant des vendanges, et leurs odeurs nous font frémir ! Enfin arrivé à Mendoza, nous trouvons un hostel avec dégustation de vin entre 19 et 20h, ni une ni deux, on y a passé la nuit. Retardés par la pluie le lendemain, nous regoutons aux mêmes vins que la veille avant « d’enfin » reprendre la route, direction celle des Andes !

 

     La route des Andes, c’est la route entre l’Argentine et le Chili, qui vous fait traverser la cordillère, vous offrant des paysages montagneux à n’en plus finir, et ce n’est pas pour vous déplaire ! Nous nous sommes arrêtés quelques kilomètres avant la frontière, n’étant pas friands des douanes et des papiers innombrables qu’ils y demandent. Escale faite au Puente del Inca, un pont naturel, jaune éclatant, qui se serait formé au fil des ans grâce à la glace, aux poussières et au calcaire entre autres. Le retour ne fut pas une grande découverte, puisque c’est un aller-retour que nous avons du faire pour découvrir ces paysages.

 

     Retour à la route 40 direction le nord après cette petite escale dans les Andes qui valait le détour ! Nous sommes passés par les parcs nationaux El Leoncito et de Talampaya, mais la route nous avait déjà offert des paysages aussi splendides sans pour autant être au patrimoine de l’humanité (Talampaya). Direction la Rioja où nous remettons les motos à neuf, puis Catamarca et Tucuman. Nous préférons la circulation dans le désert, et ne nous attardons pas dans les villes, ainsi nous filons tout droit vers la région de Salta.

 

     C’est dès la sortie de Tucuman, entre Tafi del Valle et Amaicha del Valle, deux petits bourgs perchés sur des montagnes, que nous traversons littéralement les nuages. Seuls les lamas/alpagas et autres espèces à la fourrure fournies vivent entre ces deux villages. L’altitude ralentit nos motos par manque d’oxygène, et la temperature nous gèle les mains et les jambes, les 70kms de virages abruptes nous paraissent tout aussi interminables que magnifiques, mais c’est tout de même avec joie que nous redescendant à une altitude raisonnable à Amaicha del Valle.

 

     La route qui suit pour rejoindre Salta est peuplée de formations rocheuses immenses et originales, dont la plupart ont déjà des noms, mais libre à vous d’y inventer les vôtres ! La région pourrait s’apparenter aux paysages de la Monument Valley aux Etats Unis, mais éparpillés tout au long de la route.

 

     Arrivés à Salta, notre itinéraire est tout tracé, nous commençons par San Antonio de los Cobres : village à 4.200 mètres d’altitude, où la coca est de rigueur. Nous achetons notre petit paquet pour 10 pesos (moins d’un euro), et en route vers le viaduc de ‘La Polvorilla’ du train des nuages. Une fois cette étape passée, 100kms de cailloux nous tendent les bras avant Susques, où nous connaîtrons notre première crevaison.

 

     Une fois la roue réparée, nous nous remettons en chemin pour Purmamarca et les Salinas Grandes quelques kilomètres plus tôt. Les paysages y sont splendides, à l’image de l’Argentine.

 

     Nous terminerons notre aventure Argentine avec la route 9 jusque Quiaca et un passage de frontière sans encombre :

 

          Bienvenue en Bolivie !

 

Nous souhaitons remercier chaleureusement Altiplano.org, qui vous propose de realiser des periples similaires au notre en Argentine avec leur circuit ¨Globe Trotteur Andin´. Si vous souhaitez egalement voyager dans ce pays riche en paysage et en traditions, n'hesitez pas a vous renseigner sur leur site ou directement par mail ou telephone aupres d'eux. Vous trouverez des informations de tres bonne qualite sur leur site notamment concernant les transports ou sur leur prononciation si particuliere.

BILAN de l'Argentine:

 

     C’est dès les premiers kilomètres argentins que nos deux aventuriers en ont pris plein les yeux : Il s’agit de longer deux superbes lacs, par chance à l’heure du couché du soleil, avant d’arriver a Villa Angostura, le point de chute de l’équipe après le passage de frontière. Dès le lendemain, nous sommes partis pour San Carlos de Bariloche, une petite étape au nord de la Patagonie (80km au sud pour nous), pour découvrir une ville pleine de charme et échanger nos dollars préalablement acquis au Chili.

 

 

L'équipe 2 Ride to Play

Les meilleures photos de la semaine par 2 Ride to Play, il n'y a plus qu'à faire défiler !

Episode 7 : 

Bolivie : Moitié sel, moitié sucre

 

     Premières escapades en Bolivie et premières impressions : De nouvelles ganaches, de nouveaux habits, de nouveaux plats, une nouvelle manière de vivre… En somme, une toute autre culture !

 

Alors qu’on apprécie de plus en plus les villes par ici, on monte de plus en plus haut pour atteindre le paysage de là bas.

 

          Après avoir passé la frontière bolivienne sans encombre (on aime le dire autant qu’on aime les passer), on se dirige vers Tupiza. De nouveaux paysages défilent et la voie ferrée guide notre chemin à travers les petits villages où les visages et autres figures politiques (le Che pour ne pas le citer) sont peints sur les murs : pas de doute, on est bien en Bolivie !

 

         Tupiza vit surtout du tourisme, étant l’un des points de départ préférés des back packers pour réaliser des tours en 4x4 de la région, direction le fameux Salar d’Uyuni. Pour nous, assis dans un petit restaurant, c’est le moment de réfléchir. On le fait ? On le fait pas ? Trop de sel ? Trop de risque ? Trop d’envie ? C’est décidé. On part demain pour Uyuni, a bat les 4x4, on n’a pas acheté les motos pour rien !

 

       Il nous faudra d’abord 2 jours pour rejoindre Uyuni, faute d’asphalte, on se retrouve à plus de 4000 mètres sur des pistes de cailloux, on adore ! Alors que la coca essaie d’atténuer le mal de tête ambiant, les suspensions ont abandonnées notre dos depuis bien longtemps. On voyage de vallées en vallées, passant de l’herbe aux dunes de sables avant de voir se dessiner devant nous la réflexion blanche du soleil à l’horizon. On y est, nous y voilà !

 

          Malgré l’excitation ambiante, on règle le lendemain les derniers détails : essence, boussole, nourriture… On est parés pour affronter les 200kms de sel qui s’offrent à nous. Une dernière indication par un mec du coin : « Allez tout droit ». Si avec ça, on ne se perd pas… Ca y est, le sel commence à craquer sous nos roues. Une nouvelle sensation de conduite nous envahie peu à peu, on prend confiance, on avance et zigzag sur cette immensité. Le couché de soleil arrive : il nous en fallait pas moins pour faire une petite pause et pour poser la tente. Alors que le réchaud manque d’oxygène, on profitera de pates à moitié cuites devant la lune, qui ce soir sera pleine.

 

           9h du matin, réveil atypique : les motos sont toujours là, et le sel à perte de vue aussi. Au milieu de l’Amérique Latine, au centre de la Bolivie, posés en plein Salar, on est seul, bien seul, et on adore ça ! Au programme de la journée, un tour de l’île Pescado, une séance photo, un repas bien mérité, et une dernière frayeur dans les lacs salés : une expérience dont on se rappellera, au moins pendant 3 jours en ce qui concerne les yeux d’Hugo.

 

        Sans transition, direction Potosi pour apprécier ses marchés locaux perchés à des hauteurs où les bus, toute la journée, jouent aux montagnes russes. On y restera 3 jours, le temps d’arpenter les rues de la ville avant de se rendre aux mines si réputées dans la région. 8 millions de morts depuis sa création, ça fait réfléchir. Echelle, boue, corde, asphyxie… Autant de découvertes pendant 5 heures, qui font malheureusement le quotidien de ces miniers hors normes, dont l’espérance de vie est de 45 ans.

 

          Pour parler plus gaiement maintenant, nous faisons également la rencontre de 2 motards Sud Africains, qui nous ont impressionnés par leur assise : une peau de mouton matelassée de 10cms d’épaisseur. Ni une ni deux, on se lance à la recherche de ce graal, présent en boucherie, mais bien souvent accompagné de toute sa carcasse. Un tantinet déçus, on met les voiles pour une escale thérapeutique à l’Ojo del Inca, lac volcanique d’eau chaude entouré de montagnes, où l’on passera l’après midi. On prend ensuite la direction de Sucre, capitale constitutionnelle inscrite au patrimoine de l’humanité, dont ni les marchés ni les habits traditionnels ne nous feront oublier notre objectif premier : cette fameuse peau de mouton.

 

Mission à suivre...

 

     

L'équipe 2 Ride to Play

Episode 8 : 

Bolivie : De la route du Che à l'Amazonie

 

Cette semaine a été marquée par une reprise d’oxygène (descente de 4000m à 200m d’altitude) et une hausse significative des piqûres de moustique.

 

Vous l’aurez compris, on quitte les cols en épingles pour regagner les routes verdoyantes d’Amazonie. Sortez les machettes, c’est parti !

 

Les meilleures photos de la semaine par 2 Ride to Play, il n'y a plus qu'à faire défiler !

       On part donc de Sucre, mais pas sans notre peau de mouton. Après l’avoir négociée la veille, on récupère notre précieuse assise, non lavée, sentant la mort, et tout cela pour 3€. On peut enfin prendre la route direction Santa Cruz pour 4 jours de route au cœur de la Bolivie. Alors que le Che nous guette sur le bord de la route, nous passons chemins et sentiers, en terminant par l’autoroute. C’est lors d’une nuit au bord d’une rivière que notre cuir de bête séchera sur les braises du feu encore chaudes.

 

          On restera 3 jours à Santa Cruz afin de profiter pleinement des marchés artisanaux de la ville et d’apprécier enfin un massage : 25 nuits en tente et 200 heures de moto, on l’avait pas volé ! Une fois détendus, nous décidons de partir pour le Parc Amboro, situé entre la Cordillère Royale et l’Amazonie, c’est un véritable joyaux de par sa faune et sa flore. C’est donc de Buena Vista que l’on part pour 2 jours de trek. Au programme : ballade à cheval, piscine naturelle, nuit dans la jungle et 5h de rando à coups de machettes pour suivre les traces de jaguars, pumas et autres tapirs. Alors que le taux d’humidité atteint des sommets, on fond tels de véritables glaces en cornets.  

 

           Après une bonne nuit bien méritée et des images plein la tête, on enfourche de nouveau nos motos pour Villa Tunari en traversant la jungle et les multiples rios que l’on croise sur la route. Villa Tunari c’est une jolie petite bourgade paisible, où l’unique boîte de nuit peine à se remplir ; mais c’est surtout notre ville étape avant de rejoindre Cochabamba, l’objectif de la semaine.

 

           Mais là, les ennuis commencent ! On les appellera les 2 jours de l’enfer. Au bout de seulement 30kms, la roue arrière d’Hugo décide de faire une petite pause : à plat. Ce ne sont pas les « gomerias » qui manquent, mais on est dimanche, et le dimanche… c’est fermé ! Après 2h de recherche infructueuse, on décide de dormir sur place en attendant le lendemain. On squatte un terrain de basket pour l’occasion et un petit détail vient pimenter cette soirée déjà bien entamée : on se retrouve sans aucun sous en poche.

 

         Au démontage de la roue au petit matin, une pièce de la suspension décide de lâcher à son tour. En plein milieu de rien, sans argent, sans essence, avec une moto à terre et une faim de loup, ce n’est pas incroyable ! Après un aller-retour de 100kms d’un seul pilote, un bus de 60kms gracieusement offert et 4h30 plus tard, on sauve les meubles. On peut repartir doucement et atteindre la prochaine ville pour y réparer le bolide.

 

         C’est le moment choisi par le mécano pour sortir son fameux Charango, une guitare sud américaine, et d’improviser une petite session acoustique au milieu de la rue, debout sur sa roue. Alors que les principaux garagistes rencontrés jusqu’à présent voulaient généralement acheter nos motos, celui-ci bave plutôt devant nos ukulélés ! Il est déjà 18h et on veut absolument atteindre Cocha ce soir. Une dernière chanson pour la route avec la Mama de la famille et on file, avec le christ de la 3ème ville du pays en ligne de mire.

 

Prochaine étape : La Paz, perchée à 4000m, en passant par la route de la mort, ça promet.

 

A tantôt !

L'équipe 2 Ride to Play

Attention: Edition speciale

 

Episode 9 : 

Bolivie : De Cochabamba a la frontiere

 

 

Cette semaine et a mi parcours dans notre voyage, une fois n'est pas coutume, on a decide de changer et de vous offrir le recit de nos dernieres aventures en video ! 

 

 

 

L'équipe 2 Ride to Play

Les meilleures photos de la semaine par 2 Ride to Play, il n'y a plus qu'à faire défiler !

Episode 10 :

Pérou, des ruines au rendez-vous

 

          Frontière péruvienne passée, on se rend compte qu’il nous reste plus que 70 jours de voyage devant nous.

 

    La montée jusqu'à l’Equateur semble compromise donc nous décidons de nous concentrer sur le Pérou : Cuzco, le Machu Picchu, Huaraz, Lima, Iquitos et l’Amazonie, les lignes de Nazca, Arequipa, bref… Une boucle de 1 mois et demi qui s’annonce palpitante. On vous en raconte le début !

 

       Après avoir bien profité du Lac Titicaca coté bolivien, on le longe pendant encore une centaine de kilomètres de l’autre coté de la frontière. Les montagnes disparaissent peu à peu et laissent place à des plaines verdoyantes, toujours à 3500 mètres, et les mamas ont troquées leurs chapeaux melons pour des chapeaux d’un tout autre style. Ne vous inquiétez pas, les longues tresses qui descendent jusqu’au bas du dos sont elles toujours bien là !

 

       Quelques soucis mécaniques nous obligeront à faire appel à un gentil mécano à Juli afin de nettoyer les bougies, faire les vidanges, resserrer les chaînes et puis c’est tout. On passera ensuite par Puno, Juliaca et Sicuani pour d’innombrables vallées avant de rejoindre la fameuse ville de Cuzco, véritable terre des Incas.

 

     Avant d’entreprendre l’ascension du Machu Picchu, notre sponsor Altiplano nous a concocté une petite journée de rafting dans la Vallée Sacrée : que demander de plus ! Levé 8h, on laisse nos motos à l’auberge pour rejoindre notre embarcation et nos combinaisons pour la journée. Au programme : des rapides de niveau 3+ (oui, quand même) et la descente du rio pendant au moins 2 heures où nos bras travaillent pour la première fois du voyage. Après un sauna improvisé au milieu de la forêt pour se réchauffer en rentrant, on déguste un almuerzo bien mérité avant de survoler le rio via des tyroliennes. Une seule chose à dire : merci Altiplano !

 

       Le lendemain, pas de répits, on décide de s’organiser pour le Machu Picchu. Motos, minivan, trek, 2, 3 ou 4 jours… Les options sont presque aussi nombreuses que les agences. Dû à une route en piteuse état et par un souci d’économie, nous décidons de partir en bus le lendemain pour 2 jours d’escapades. Départ 8h pour une longue aventure afin d’arriver à Hidroelectrica. De là, 10km à pied le long d’un ancien chemin de fer afin de nous diriger tout droit à Aguas Calientes pour dormir en bas de la montagne sacrée et entrevoir l’ascension tôt, très tôt le lendemain matin.

 

        Du coup, réveil 4h, de bon matin, sac à dos sur les épaules, c’est parti pour 1752 marches incas (donc pas des escaliers vous l’aurez compris) pour arriver aux aurores devant les portes de la cité perdue. On précisera tout de même que tout les autres touristes de notre groupe ont déboursés $10 en plus pour monter en bus. On s’abstiendra de les traiter de feignasses, mais bon…

 

        Une fois devant cette merveille du monde, le souffle encore court, on a plus grand chose à dire. On a beau l’avoir vu des dizaines, voir des centaines de fois en photos, une fois là-haut, on est content d’être là. Une véritable ville perchée dans les montagnes d’un vert éclatant, construite de pierre d’un autre temps dont chaque formation détient sa propre histoire. On se perd pendant 2 bonnes heures dans les méandres de ce véritable temple de civilisation qui heureusement, a échappé aux espagnols il y a 5 siècles de cela, avant d’admirer plus haut la montagne Wayna Picchu qui se perd dans les nuages. Une expérience hors du temps à laquelle on est bien content d’avoir participé.

 

        De retour à Cuzco le lendemain, nous décidons de passer une journée supplémentaire pour apprécier la ville à sa juste valeur. On visitera les ruines environnantes à dos de cheval avant de flâner sous les arcades de la place centrale au coucher du soleil. Après un séjour bien rempli dans cette magnifique région, on met les voiles vers le nord pour rentrer au plein cœur du Pérou. Montagnes, vallées, petits villages et long fleuve : de Cuzco à Huancayo. Un Pérou qui ne nous attendait pas forcement ici, d’après la tête des villageois qui nous voient débarquer. On pose notre tente pour cette ultime nuit à cause d’un flanc de montagne qui a décidé de se faire la malle 300m plus bas.

 

        Prochaine étape : Huaraz et la Cordillère Blanche !

 

A bientôt

L'équipe 2 Ride to Play

Episode 11 :

Bienvenue à San Jose !

 

 

     Nous avons décidé de résumer la semaine dernière en 3 jours. Parmi toutes les aventures humaines qu’on a pu vivre jusqu’à présent, cette dernière nous a particulièrement marqué.

 

Nous avons décidé de lui consacré cet article.

 

Les meilleures photos de la semaine par 2 Ride to Play, il n'y a plus qu'à faire défiler !

     Au départ de Huanuco, à la frontière entre les montagnes et la selva, nous devions arriver le soir même à La Union en partance pour traverser la Cordillère Blanche, qui s’élève au dessus des 6000 mètres. Après seulement 30kms et un check point de police, la roue arrière d’Hugo est à plat. Il est 15h, deux heures avant le coucher de soleil, plus de bombe anti crevaison... On manque d’une pompe et encore plus d’une chambre à aire.

 

     Après une heure d’allées et venues pour trouver une « llanteria » en plein de milieu de rien, un motard s’arrête enfin après des gestes incessants de notre part. Frans, de son nom Francisco, motard chevronné, valise d’outils pleine à craquer et bottines aux pieds, réalise sa B.A. : aider deux gringos en détresse et en plein cagnard. Véritable garage à outil humain, il nous aura suffit de 10 minutes et d’une clé de 19 pour réparer cette satanée crevaison. Prix à payer : l’accompagner ce soir à une fête dans son village natal, à 1h30 d’ici. On en demandait pas moins !

 

     On le suit alors dans les méandres de la vallée, en passant par la couronne des incas -fameuse dans la région- avant de voir le chemin se réduire peu à peu au fil des différents petits villages. C’est à la nuit tombée que nous arrivons à San José. Présentation avec la famille faite, nous garons nos motos dans le garage avoisinant. Nous partageons ensuite un diner avec Frans, gentiment cuisiné par sa mère, rencontrée il y a tout juste 5 minutes.

 

     Une soupe de quinoa et un plat typique plus tard (riz, patate, tête de cochon), quelques notes de musique attirent au loin notre attention. Frans nous demande de le suivre sur le parvis de sa maison. On trouve alors une horde de musiciens, disposant toujours plus d’instruments sur nos motos, et un camion de chargement qui déborde de toutes parts.

 

   Alors que l’orchestre, composé principalement de cors trompettes et autres tambours, commence à émettre ses premières notes;  tout le village s’agglutine de façon frénétique, en pleine nuit noire devant le camion rempli de bières et de sacs à patates. Devant notre regard ébahi, Frans nous explique que c’est en réalité la fête annuelle du village, célébration de la fin de la traite des esclaves, et que sa famille a été désignée cette année pour l’organiser. Les enfants nous observent comme une véritable attraction dissimulée dans la fête elle-même. Nous dégustons allégrement quelques bières (on vous dira pas combien), avant d’aller se coucher dans une des granges du village.

 

     Après un réveil assez tardif, puisque les trompettes sonnent déjà depuis maintenant 3 heures, nous nous rendons chez Frans où un petit déjeuner nous attend déjà (riz, patate, tête de cochon). Apparemment, la véritable célébration est aujourd’hui et impossible de la manquer selon les intéressés. Ni une ni deux, on se retrouve déguisés de la tête aux pieds dans des costumes à plus de 400€. Alors que Frans et son père peaufinent et ajustent notre accoutrement, tous les enfants du village essayent tant bien que mal de glisser un regard à travers la porte pour découvrir avec amusement notre attirail.

 

     En sortant de chez Frans et une douzaine de clichés plus tard, nous sommes clairement jetés dans la danse avec pour seule amie une petite clochette. Nous apprenons peu à peu les différents pas sur le rythme effréné de l’orchestre. C’est sous un soleil de plomb que nous allons danser pendant plus de 4 heures, à travers tout le village, sous nos masques en cuir.

     Nous nous rendons ensuite à l’église pour une messe commémorative où le prêtre n’oubliera pas de nous mettre en avant en nous jetant de l’eau bénite en signe de bienvenue. Il est 14h et l’heure de la pause à sonner. Les caissons de bières arrivent en masse et tous les protagonistes, transpirants encore, se plaisent à se désaltérer. Des bières en plein soleil et un bon repas nous auront suffit pour profiter d’une bonne sieste bien méritée.

 

    18h donc… les villageois sont un poil plus gai que ce matin. La nuit tombe et l’orchestre alterne entre musique et discussions avec nous autour d’un verre d’alcool local. Nous partageons notre diner avec tous les musiciens cette fois afin de gouter au fameux « Tocos ». Une soupe à premier abord, véritable gélatine au second, c’est en réalité des pommes de terre fermentées pendant plus de 6 mois, plat typique inca pour combattre la plupart des maladies ; on n’a pas terminé, pourtant on est loin d’être difficile.

 

      Le lendemain et dès 8h30, les musiciens décident de nous payer nos premières bières, on en demandait pas tant ! Après un petit déjeuner au milieu de la ferme et une ultime séance photo avec les enfants, c’est l’heure du départ. Alors que le père fait un réel discours en notre honneur, on serre une dernière fois la main à tous les habitants et les musiciens, qui nous applaudissent chaleureusement. On n’avait pas grand-chose à leur donner (à part des cigarettes) et pourtant ils nous ont donné tant. On repart de San José au bout du troisième jour, bien content d’avoir découvert un autre Pérou, plus traditionnel, plus simple, plus authentique… C’était un peu ça aussi le but du voyage !

 

     A tantôt 

L'équipe 2 Ride to Play

Les meilleures photos de la semaine par 2 Ride to Play, il n'y a plus qu'à faire défiler !

Episode 12 : Cordillère Blanche !

 

     Après les 3 jours d’immersion dans le village de San José, nous mettons les voiles pour La Union. Avec la pluie, nous faisons face à une énorme gadoue et des flaques qui ne pardonnent ni nos chaussures ni nos pantalons. Un flanc de montagne s’effondre même et nous force à camper au bord de la route dans un village abandonné comptant 2 habitants. Ils nous donneront du maïs en guise de repas et nous partirons le lendemain matin, le temps de déblayer la montagne.

 

      Pour aller à Huaraz, il faut traverser la cordillère blanche -à plus de 4000mètres- et traverser le parc national de Huascaran, qui offre des cactus unique en leur genre. Une fois à Huaraz, on fait le plan des prochains jours. Nous partirons de Yungay pour faire le trek de Santa Cruz avec un muletier et sa mule, puis la laguna 69 et laguna Paron avant de filer pour Lima par le Canyon del Pato : Gros programme !

 

      Pour le trek de Santa Cruz, on fait des réserves d’eau et de nourriture puis on prend un combi pour Vaqueria. Pedro le muletier arrive et on démarre vers 15 heures avec une fine pluie, direction le premier campement, qu’on atteindra un peu avant la nuit. Départ à l’aube pour une grande journée de marche. Alors que la veille fut consacrée à descendre dans la vallée à travers des petits villages, le 2ème jour de marche consiste à passer le col de Punta Union à 4750 mètres avant de redescendre de l’autre côté.

 

      L’ascension est belle mais longue, et même les feuilles de coca ne nous font pas oublier l’altitude. Arrivés à Punta Union, le cadeau est de taille : une superbe lagune d’un bleu éclatant où les montagnes aiment à se refléter. La redescente est bien plus rapide, même si les jambes sont fatiguées. On est content de planter la tente et on s’endort vers 17heures, avec encore une grosse journée le lendemain.

 

      Le trek se fait habituellement en 4 jours, mais Pedro est plutôt confiant et nous demande si on veut le faire en 3 jours. Cela nous arrange puisque l’on compte déjà les jours et les kilomètres avant le retour à Santiago. C’est donc 7 heures de marche qui nous attend avant 14 heures pour prendre un mini bus qui nous ramènera à Yungay.

 

      Le lendemain on ne se ménage pas et on part pour une journée pique nique à la laguna 69. Le sentier de marche commence à une heure de moto de Yungay, on découvre une crevaison et on part avec une seule moto. Passage obligatoire par les lagunes de Llanahue aux couleurs somptueuses, sur notre chemin, et voilà le début du sentier. 2 heures 30 l’aller, tout en montée, et 1 heure 30 la descente, le tout avec les jambes lourdes de Santa Cruz. La pause midi fait plaisir, et on repart au pas de course pour rentrer avant la nuit avec notre moto sans phares. Sur le chemin, un beau couché de soleil… Timing parfait.

 

      Avant dernière étape avant la Panaméricaine, la laguna Paron. Peu touristique car difficile d’accès, on a mis 2 heures à faire les 30 kilomètres de montée en épingles à cheveux avec une route déplorable, et la même chose pour redescendre. La laguna cependant, était magnifique.

 

      On terminera le nord du Pérou avec le Canyon del Pato, 14 kilomètres de pur bonheur dans un décor sensationnel : de nombreux tunnels, du vide, et l’immensité du canyon. Direction le sud avec la Panaméricaine et ses paysages désertiques ; le vent souffle fort et l’océan est parfois au bord de la route… On se retrouve à Lima !

 

 

      A bientôt

L'équipe 2 Ride to Play

Episode 13 : Voyage en Amazonie !

 

 

     Effectivement, l’Amazonie fut une expérience à part entière, une sorte de parenthèse où l’on abandonne nos motos et où l’on embarque dans l’avion pour la première fois, direction Iquitos, en plein cœur de l’Amazonie péruvienne…

 

       On aperçoit l’Amazone se dessiner devant nos yeux, vu du ciel, température extérieure : 38 degrés… Atterrissage, accrochez vos ceintures !

 

Les meilleures photos de la semaine par 2 Ride to Play, il n'y a plus qu'à faire défiler !

       Notre guide nous attend déjà à l’aéroport ! On file à travers la ville en tuktuk, dont le nombre est assez surprenant en heure de pointe (200 000 tuktuks pour un demi-million d’habitants). On passe notre première nuit à Iquitos dans un petit hostel, plutôt surpris par la chaleur ambiante, avant de prendre le bateau le lendemain direction la jungle.

 

      Après une heure et demie de trajet, on arrive enfin à notre nouvelle maison pour ces 4 jours. Cabanons sur pilotis, hamacs, moustiquaires… on y est ! On se laisse donc envoutés par les hamacs avant de rencontrer 3 autres jeunes français au déjeuner, avec qui le courant est très bien passé. On part donc le soir, tous les 5, pour une chasse au caïman de nuit. On naviguera pendant 2 bonnes heures, lampe torche de sortie, afin de déceler le moindre signe de vie sous-marine. Au final, on tombera juste sur une tarentule de la taille de notre main, posée sur un arbre. Bredouilles, notre diner nous attend chez les parents de notre guide. On terminera la soirée sous une magnifique voie lactée, et autour d’un rhum local afin de faire plus ample connaissance avec Iris, Raph et Julien, le tout en musique latine !

 

     

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      Après une soirée relaxante et spirituelle, le petit déjeuner du lendemain en est tout autre ! Alors qu’on déguste une omelette plutôt salée, le personnel commence à hurler en onomatopées tout en se répondant !  En réalité, l’ancien de la famille vient d’attraper un anaconda qui rodait tout près de notre réserve de poules. On descend tous des pilotis pour se rendre dans la boue et observer cette scène apparemment anodine. Tout content de sa trouvaille, il n’hésite pas à prendre des photos de lui avec sa toute nouvelle proie. Après le départ de nos acolytes, le programme du jour pour nous deux se compose ainsi : balade dans la jungle sous un mètre d’eau pour le matin, et pêche aux piranhas pour l’après-midi.

 

       Alors qu’on arrivera malheureusement à voir les piranhas seulement dévorer notre viande au bout de notre bambou, notre aventure au cœur de la jungle révélera bien des surprises. Après une rencontre furtive avec des enfants grimpant à la cime des arbres pour récolter des fruits bien mûres encore inconnus à ce jour, on s’enfonce peu à peu à travers ce décor pour littéralement nager entre les lianes et les animaux aquatiques. Le guide, Michel, s’amuse même à se construire une lance en cas d’attaque d’anaconda… rassurant, n’est-il pas ? On terminera la journée par une ultime baignade au coucher du soleil. L’appareil photo n’était pas de sortie mais nos yeux étaient eux, bien ouverts. Hugo nous ramène en pagayant tranquillement jusqu’au lodge, non sans difficultés.

 

        Dernier jour déjà, on reprend la barque pour la réserve des « monkeys » et autres espèces en tout genre : singes donc, mais également toucans et autre paresseux qui s’amuse à faire le mort une fois entre nos mains : il porte bien son nom celui-là ! Un dernier almuerzo et 2 changements de bateaux plus tard, nous voila de retour sur la terre ferme ! Greg déguste un petit digestif sous forme de larve et direction l’aéroport pour rentrer à Lima et enfourcher nos motos de nouveau ! On a maintenant plus de 3000 kilomètres à parcourir en 3 semaines avant notre retour à Santiago ! Pas le temps de chaumer, on vous laisse !

 

         A bientôt

  Le lendemain, on reprend le bateau pour se rendre dans un petit village du coin. Alors que les enfants s’amusent sur leur balançoire faite maison, les plus vieux jouent au foot sous le soleil accablant. Le temps pour nous de découvrir une réserve où l’on rencontrera le plus grand poisson d’eau douce du monde (250 kilos quand même), des piranhas, aras et autres crocodiles plutôt tentés par notre Go Pro. A notre retour au lodge, petite pause baignade au milieu de l’Amazone, avant de dévorer une fois de plus notre déjeuner : qui a dit qu’on mangeait moins lorsqu’il faisait chaud !?

 

L'équipe 2 Ride to Play

Episode 14 : De Lima au Désert...

 

 

         Après nos aventures en Amazonie, on décide de rester 2,3 jours à Lima pour profiter de quelques activités : on s’envolera d’abord dans les airs le long des immeubles en parapente, avant d’aller surfer le long des falaises.

 

     On terminera par nager avec les lions de mer aux abords des îles Palomino, une excursion planifiée par notre sponsor Altiplano !

 

Les meilleures photos de la semaine par 2 Ride to Play, il n'y a plus qu'à faire défiler !

      On part donc le 03 Juin de Lima avec 1200 kms à faire en une semaine car notre assurance moto au Pérou est valable uniquement jusqu’au 10. Ica, Nazca, Arequipa et Canyon de Colca sont sur notre route : plus une minute à perdre !

 

       On atteindra donc Ica et plus précisément Huacachina en 2 jours. Petit oasis au milieu des dunes, l’intérêt principal du coin est d’aller surfer dans les dunes à l’aide de sandboards. Dès notre arrivée à 16h, un buggy s’apprête à partir dans le désert. Ni une ni deux, nous voilà à plus de 60km/h dans le sable jusqu’à atteindre le haut d’une dune et la dévaler sur nos planches. On terminera l’excursion par le coucher de soleil au milieu du désert : grandiose !

 

        Le lendemain, direction Nazca pour observer les fameuses lignes. En effet, l’un des vieux mystères d’Amérique du Sud se trouve sous nos yeux. Des formes représentant des animaux et des figures géométriques de plusieurs centaines de m², comme creusées dans la terre et surtout impossible à distinguer du sol. Version peu couteuse, fin de voyage oblige, on observera l’araignée et la grenouille du haut d’un mirador sur la route de Nazca : plutôt sympa !

 

       Il nous faudra ensuite 3 jours pour rejoindre Arequipa. La Panaméricaine longe la cote péruvienne, désert d’un côté, falaises de l’autre. Mais alors qu’il ne pleut jamais aux alentours de Nazca, plus l’on descend plus le temps se dégrade. Résultat, on se fait rincer plusieurs fois et les tempêtes de sable s’abattent sur la route de manière intempestive jusqu’à la recouvrir complètement : phénomène marrant au début, cela devient vite usant !

 

       A notre arrivée à la Plaza de Armas d’Arequipa, une rencontre impromptue se produit. Epuisés, guide du routard à la main, un seul regard aura suffi. Carlos, arrêté de l’autre côté de la rue sur sa Harley nous rejoint. On vous épargne cette fois la description du motard typique de chez Davidson, mais oui, tout y est ! Après nous avoir aidé à trouver un lieu où dormir, il nous paye le déjeuner avant de nous offrir un véritable tour touristique de la ville en moto. Deux motos bleues 125 identiques qui suivent une Harley, ce n’est pas commun à en juger par les regards de quelques-uns. Merci Carlos !

 

      La suite, et pas des moindres, le canyon de Colca. Pour s’y rendre, un aller-retour de 300kms pour monter à 4800m d’altitude où l’on flirte avec la neige. Le canyon est le deuxième plus grand du monde, profond de 3400m et deux fois plus haut que le célèbre Grand Canyon. En 50kms de chemin, on traverse surtout 14 petits villages disposés de chaque cotés où des terrasses verdoyantes sont creusées à flanc de montagne. Clou du spectacle, la Cruz Del Condor, mirador où l’on peut observer le vol des oiseaux sacrés. Pouvant atteindre jusqu’à 2m d’envergure, ils rasent la montagne avec amusement avec comme unique ascenseur les courants d’air chaud qui émanent du canyon.

 

        Après cette expérience la tête en l’air, retour à Arequipa ! On est déjà le 10 Juin et 400kms nous séparent de la frontière. Une assurance complémentaire n’est pas envisageable sur 2 jours donc nous décidons de faire confiance à notre bon karma qui a su nous suivre tout au long du voyage. Pour une fois, les policiers péruviens ne sont pas d’humeur à discuter avec nous et nous arrivons donc sans encombre à la frontière. D’ailleurs en arrivant, un attroupement, un grand écran disposé aux dessus des douanes : pas de doute, nous sommes en Amérique du Sud et la début de la coupe du monde vient de sonner !

 

         A bientôt

L'équipe 2 Ride to Play

Episode 15 : Dernière ligne droite !

 

 

       Après un peu plus de 5 mois passés sur les routes au guidon de nos deux fidèles bolides, il est temps de prendre la direction de Santiago pour revendre les motos.

 

     Mais cette dernière ligne droite nous réserve encore bien des surprises notamment la magnifique région de San Pedro de Atacama.

 

Les meilleures photos de la semaine par 2 Ride to Play, il n'y a plus qu'à faire défiler !

        Une fois la frontière passée par le Nord, venant du Pérou, nous voilà enfin à Arica. La transition est quelque peu difficile. Les rues piétonnes de la ville sont de véritables rues commerçantes à l’européenne, les prix sont subitement montés en flèche et la circulation est normale ! Bref, rien de commun avec le Pérou 30kms plus haut.

 

      Région du désert d’Atacama oblige, les dunes se dessinent à perte de vue. On roule encore et encore en totale ligne droite avec comme seul obstacle les milliers de camions de marchandises qui font cette route chaque jour. Il nous faudra 4 jours complets avec 300kms journaliers pour enfin arriver à San Pedro de Atacama, à deux pas de la frontière bolivienne.

 

         On se rend donc dans une petite auberge, sans aucune indication, qu’Hugo connaissait ! On pousse la porte et quelques notes de guitare résonnent : pas de doute, on va être ici comme chez nous ! Grâce à sa propriétaire de 65 ans très gentille, on arrive à se programmer 3 jours d’escapades dans la région avec nos motos. On se couche tôt donc parce que demain, ça va rouler !

 

     A notre réveil, et après un bon petit déjeuner, on se dirige au Sud de San Pedro pour se rendre à deux lagunes incroyables. Les montagnes se reflètent parfaitement dans un bleu éclatant en total harmonie avec le ciel. Les uniques photos parlent d’elle-même. On se plaît à marcher sur le sel aux alentours des lagunes avant qu’Hugo décide d’y faire un plongeon ! Epique mais surtout super froid apparemment ! On file ensuite en direction du Nord cette fois pour essayer de rejoindre avant la nuit les Geysers Del Tatio. Mais l’état de la route aura raison de nous et nous stoppera à 30kms de notre objectif.

 

        Nous sommes donc à ce moment-là à 4800m. Pas le choix, nous posons la tente au milieu des herbes avec le soleil qui disparait peu à peu derrière les montagnes. Après cette nuit, on conclura à l’unanimité que cette nuit fut clairement la pire de nos 6 mois passés en Amérique du Sud. Alors que la température dans la tente a atteint -15°C au plus froid de la nuit, Greg est devenu malade à cause du mal des montagnes. Pour sa part, Hugo n’a même pas fermé l’œil de la nuit et a essayé de survivre tant bien que mal avec une simple couverture en alpagua. La délivrance arrivera seulement à 7h du matin lorsque le soleil a enfin montré le bout de son nez. Nos corps se réchauffent et le paysage se dessine peu à peu ! C’était peut-être la pire nuit du voyage mais l’endroit est magique.

 

         Le lendemain, on arrive donc aux geysers et le spectacle vaut le détour ! Pour bien les décrire, au beau milieu des montagnes, les geysers d’eau se forment pour atteindre 1m et laissent échapper des fumées extrêmement chaudes qui vous réchauffent le visage à cette altitude. Une piscine naturelle nous a également permis de faire un petit plongeon à 45°C. Cette baignade contraste bien évidemment avec la nuit qu’on avait passée précédemment. D’ailleurs depuis la veille, nous n’avions pas mangé ; et rien de comestible dans les environs des Geysers. On a encore 100kms à faire dans les montagnes et les différentes vallées pour trouver un lieu où manger et dormir !

 

       Après un bref arrêt dans le petit village de Chiu Chiu, nous continuons vers Antofagasta afin de poursuivre notre descente vers Santiago. En quittant Antofagasta, la chaine de la moto d’Hugo ne nous inspire rien de bon et les prochains 400 kms de route vers le sud ne présentent aucun point d’intérêt : le néant total. Lors de notre première pause le long de la Panaméricaine, nous décidons d’aller voir 2 camionneurs en pleine pause midi. Pourquoi ne pas tenter l’expérience « routier » pour les prochaines centaines de kilomètres ? Après de longues négociations et un plan infaillible pour charger les motos à bord du camion, nous embarquons dans  l’habitacle, les motos visibles du rétro et en route vers le sud avec José comme chauffeur.

 

       Après de nombreuses péripéties, nous arrivons quand même à Vina del Mar, sur la côte, tout près de Valparaiso pour une visite chez des amis rencontrés 3 mois plus tôt au salar d’Uyuni. Après 2 jours passés là-bas, il est temps de rentrer à Santiago pour vendre les motos. Mais durant notre dernier trajet, un de nos sacs tombe sur l’autoroute et un camion n’en fait qu’une bouchée. Le voyage se termine donc en demi-teinte puisqu’on perd au final un ordinateur, un appareil photo et notre Go Pro. Complètement dépités sur le coup, on arrive tant bien que mal à relativiser aujourd’hui. Il ne nous est rien arrivé de grave en 6 mois, aucun accident, aucun vol ou encore de disputes. En revanche, beaucoup de rencontres, de paysages incroyables et surtout une expérience unique. Alors ? On vous a donné envie de partir ?

 

   Nous aimerions remercier une dernière fois Altiplano pour leur professionnalisme et leur soutien dans l’organisation de notre voyage. Nous avons pu profiter de deux excursions hors du commun grâce à eux, qu’on n’aurait surement pas réalisé sans leur aide. Merci encore !

 

     Nous aimerions également remercier Rico pour ces ukulélés qui ont clairement été nos compagnons de route pendant 6 mois et ont émerveillé plus d’une personne sur notre route. Toutes les petites pauses au bord de la route en train de se filmer et de se marrer n’auraient pas été possible sans eux ! Merci Rico !

 

        Pour terminer, on aimerait également remercier toutes les personnes qui ont pu suivre notre projet, sur Facebook où via notre site internet et qui nous ont encouragés. Recevoir des messages de soutien au petit matin au fin fond de la Bolivie est une sensation assez géniale qu’on a pu apprécier un bon nombre de fois grâce à chacun d’entre vous ! Merci à tous et à très bientôt pour une vidéo rétrospective de nos aventures !

 

         A très vite

L'équipe 2 Ride to Play

bottom of page